Géographie politique et militaire du réseau des bases aériennes françaises (1909-2012)
Auteur / Autrice : | Mickael Aubout |
Direction : | Jean-Robert Pitte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Béatrice Giblin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Robert Pitte, Philippe Boulanger, Jean-Marc Laurent, Jérôme de Lespinois |
Mots clés
Résumé
Les bases aériennes sont des éléments incontournables de la puissance aérienne car sans infrastructures dédiées, l’aviation militaire est inopérante. La répartition géographique des bases aériennes répond à des stratégies politiques, militaires mais également économiques. Elles en sont les traductions spatiales. De fait, organisées en réseaux, les bases aériennes concourent à définir la géostratégie aérienne. L’analyse spatiale et historique du réseau des bases aériennes françaises depuis le début du XXe siècle démontre la place prégnante de ce maillage dans la stratégie française et constitue le reflet de la perception de la France de son espace environnant. D’abord, le réseau illustre, dans la stratégie territoriale française, la prééminence d’une posture défensive du sanctuaire métropolitain, à l’origine d’une « France différenciée » dont le découpage territorial s’effectue selon la répartition des types de bases aériennes. Ensuite, le réseau des bases aériennes extra-métropolitaines, à la différence de sa consœur métropolitaine, n’est pas seulement régi par une stratégie de défense. Dans un premier temps, dans le cadre de sa politique coloniale, la France utilise son réseau comme instrument d’exploration, de contrôle et conservation de territoires ; puis, dans le cadre de sa politique étrangère, elle s’en sert comme d’un moyen de préservation de ses intérêts vitaux dans les pays étrangers et les territoires français d’outre-mer.