L'ob-scène de la pensée et la parole poétique chez Nietzsche, Heidegger, Camus, Blanchot et Bataille
Auteur / Autrice : | Yasmine Poullain |
Direction : | Georges Molinié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 16/02/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Wotling |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Molinié, Bernard Mabille |
Mots clés
Résumé
Nous cheminerons vers la possibilité pour la parole d’exprimer malgré l’usure du langage sous la quotidienneté qui arase le sens, l’intuition d’une complétude qui lui échappe et la laisse parcellaire au monde face à l’incommensurable altérité de celui qui l’écoute ou qui la lit. Avec Camus, mais aussi Nietzsche et Bataille, nous comprendrons la pensée comme une expérience; une transgression des frontières vers une extériorité irréductible de l’être. La pensée de la nuit, du neutre et du rien questionneront alors la possibilité même d’une pensée dans le cadre d'un rapport. Pensée devenue expérience de pensée, fragmentée dans et par une extériorité intrinsèque, ilots de sens disséminés qui disent plus dans le non- dit et la résonnance ; la pensée est confrontée à son propre ob-scène. L’approche heideggérienne de l’oeuvre d’art puis de la parole ainsi que la pensée de Blanchot qualifient dès lors la parole poétique comme seule parole pouvant penser et dire cette solitude essentielle du penser; mais en le maintenant suspendu dans le champ de l’indicible, de l’absence, du sens retenu et de l’écart entre être et exister.