L’époque des Vikings et de la conversion dans le roman historique suédois
Auteur / Autrice : | Caroline Olsson |
Direction : | Jean-Marie Maillefer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 15/02/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Représentations et identités. Espaces germanophone, nordique et néerlandophone (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Annie Bourguignon |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Maillefer, Régis Boyer, Isabelle Durand, Ingmar Söhrman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La naissance du roman historique en Suède, traditionnellement située en 1828, coïncide avec un mouvement national-romantique vouant un véritable culte à la figure de l’ancien Scandinave. Mais dans cette première moitié du XIXe siècle, le genre historique est encore en mal de reconnaissance et les auteurs désireux d’évoquer le Haut Moyen Âge septentrional semblent avoir préféré se tourner vers des formes littéraires plus prestigieuses, telles que la poésie ou le théâtre. Dès le début du XXe siècle, les romans situés à l’âge des Vikings se multiplient. Une étude thématique de ces œuvres révèle que de nombreux écrivains ont été fascinés par des personnages types censés incarner la période : la figure de l’ancêtre et ses différents avatars (héros civilisateur, pionnier, patriarche) et celle de l’aventurier, dont la personnification la plus emblématique est le navigateur viking. Par souci de réalisme historique et pour rompre avec une tradition de glorification sans retenue, ces personnages vont subir une désidéalisation importante au cours du XXe siècle. D’autres romanciers ont choisi de s’intéresser à l’époque viking, car il s’agit d’une période de grands bouleversements religieux et politiques dans l’Histoire des pays scandinaves. Ces auteurs s’attachent à dépeindre le processus de christianisation et les conflits religieux entre païens et convertis. Dans une moindre mesure, ils évoquent aussi les mutations sociales et politiques. De façon générale, les représentations du Haut Moyen Âge nordique et de ses habitants trahissent les prises de position des romanciers suédois. Ceux-ci dévoilent leur vision du passé et n’hésitent pas à se livrer à une véritable relecture de l’Histoire.