Le deuxième réalisme du XIIe siècle : Gauthier de Mortagne et la théorie de l’indiuiduum
Auteur / Autrice : | Caterina Tarlazzi |
Direction : | Ruedi Imbach, Riccardo Quinto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique) |
Date : | Soutenance le 25/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Padoue, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Irène Rosier-Catach |
Examinateurs / Examinatrices : Ruedi Imbach, Riccardo Quinto, Luisa Valente, Giovanni Catapano |
Mots clés
Résumé
La recherche comporte deux aspects principaux. Premièrement, la thèse analyse une solution réaliste au problème des universaux datant du début du XIIe siècle et que l’on nomme ici ‘théorie de l’indiuiduum’ (= ThI; aussi connue sous les noms de ‘théorie de l’indifférence’, ‘théorie du status’, ‘deuxième théorie de la collectio’ etc.). Selon ThI, l’universel est l’individu lui-même dans l’un de ses status. ThI utilise en outre des éléments abélardiens pour une solution tout à fait opposée à celle d’Abélard. ThI est ici étudiée dans le cadre d’une analyse des solutions réalistes au problème des universaux présentées par cinq sources : la Logica ‘Ingredientibus’ d’Abélard, la Logica ‘Nostrorum’, le ‘De generibus et speciebus’ (qu’on cite à partir d’une transcription directe du ms. Orléans, BM, 266, pp. 154b-163a), le traité ‘Quoniam de generali’ et le commentaire inédit ‘P17’ à l’Isagoge du ms. Paris, BnF, lat. 3237, ff. 123ra–124va et 125ra–130rb. Cette recherche prend en compte non seulement ThI, mais aussi les autres théories réalistes (la théorie de l’essence matérielle, une variante de celle-ci, la théorie de la collectio et une troisième solution réaliste de la ‘Nostrorum’) qui sont décrites avec ThI, ainsi que les 78 arguments contre le réalisme cités par les textes, ici catalogués et analysés en détail. Deuxièmement, la thèse examine la question de l’attribution de ThI à Gauthier de Mortagne, qui fut maître à Reims et à Laon dans les premières décennies du siècle et dont la vie et les œuvres font ici l’objet d’une présentation. L’attribution se fonde sur le témoignage du Metalogicon (II, 17) de Jean de Salisbury qu’il convient de comparer aux données du Policraticus.