Thèse soutenue

Des vignes aux caféiers : étude socio-économique et statistique sur l’émigration de l’archipel de Madère vers São Paulo à la fin du XIXe siècle
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Auteur / Autrice : Nelly de Freitas
Direction : Luiz Felipe de Alencastro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 04/04/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Equipe de recherche : Jeux et enjeux des pouvoirs Ve-XVe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Bardet
Examinateurs / Examinatrices : Alberto Vieira, Hervé Théry

Résumé

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Au XIXe siècle, l’émigration vers l’Amérique de millions d’Européens, attirés par d’alléchantes offres de travail, fut sans précédent. Les Portugais, habitués à s’expatrier depuis le XVe siècle, en firent partie. Originaires de la métropole, des Açores et de Madère, ils traversèrent l’Atlantique pour se rendre notamment vers le Brésil, pays avec lequel ils partageaient une histoire, un langage, des coutumes. Suite à l’abolition de l’esclavage, les autorités brésiliennes firent en effet appel à de la main-d’œuvre étrangère, nécessaire à l’exploitation des plantations de café, alors en plein essor, comme à São Paulo. Nous étudierons donc les profils de ces émigrants madériens, souvent perçus comme des Portugais du continent ou des Açoréens, ainsi que leurs mouvements migratoires vers São Paulo à la fin du XIXe siècle. Dans la première partie, nous détaillerons le contexte géographique et socio-économique de l’archipel afin de comprendre le quotidien des habitants et la raison de leur départ, malgré une politique gouvernementale pour éviter l’exil des Madériens. Dans la deuxième partie, nous irons au Brésil pour développer le contexte d’abolition de l’esclavage et la difficile mise en place de la politique d’immigration nationale et locale. La troisième partie analyse le profil de ces émigrants madériens. Pour cela, nous avons construit une base de données à partir de cinq sources différentes - jusqu’à présent peu utilisées conjointement - afin d’obtenir le maximum de données sur ces insulaires embarqués entre 1886 et 1899 afin d’établir leur rôle dans la construction de la société brésilienne et l’histoire de l’émigration portugaise.