Thèse soutenue

Emmanuel Lévinas et l'Histoire de la philosophie : génèse d'une éthique (1929-1955)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Tomokazu Baba
Direction : Jean-Louis Chrétien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la philosophie
Date : Soutenance le 12/09/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Housset
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Chrétien, Catherine Chalier, Didier Franck

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Philosophe de l'éthique, Emmanuel Levinas a critiqué l'histoire de la philosophie occidentale comme celle de l'ontologie réduisant l'Autre au Même. Bien que les études lévinasiennes n'aient cessé de commenter son éthique, rares sont celles qui s'intéressent à sa genèse. Ce travail tente de combler cette lacune en jetant la lumière sur les écrits du jeune Levinas et son dialogue avec ses contemporains : Jacob Gordin, Jacques Maritain, Léon Brunschvicg, Edmund Husserl et Martin Heidegger.Héritier de la « philosophie juive » esquissée par les écrits de Gordin, la philosophie de Levinas pouvait se caractériser dès les années 30 comme « d’inspiration juive », bien avant sa rencontre avec Monsieu rChouchani. Bien que le philosophe lui-même n’ait jamais tenté d’établir une « philosophie juive », la proximité et la distance que révèlent ses écrits sur Maritain (héritier de l’analogie de l’être) et Brunschvicg (représentant de l’idéalisme rationnel) tracent les contours de cette philosophie essentiellement éthique cherchant toujours la séparation avec la totalité.Le mouvement de sa pensée vers l’éthique contre la philosophie de « participation » semble avoir son origine dans la gigantomachie que le jeune étudiant lituanien aurait vue entre ses deux maîtres de la phénoménologie à Fribourg autour de la question de la monadologie « métaphysique » capable de rendre compte de l’expérience de l’Autre. C’est dans cette problématique que le jeune Levinas fait son premier pas vers le refus de la constitution analogique de l’Autre, ainsi qu’à la participation à la vérité de l’être, tout en s’appuyant sur l’éthique de séparation.