Thèse soutenue

Les décors de Molière 1658-1674

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Auteur / Autrice : Philippe Cornuaille
Direction : Georges Forestier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 14/01/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CELLF 17e-18e (1967-2013)
Jury : Président / Présidente : Pierre Frantz
Examinateurs / Examinatrices : Georges Forestier, Jan Clarke, Claude Bourqui

Résumé

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Cette thèse a pour objectif de démontrer la richesse et la variété des dispositifs scéniques utilisés par Molière à Paris, à partir de 1658. Sur ce thème, il n’y eut guère jusqu’ici que des travaux peu convaincants basés sur l’étude iconographique des frontispices. Cette étude s’ouvre sur un rappel circonstancié du contexte technique, matériel et scénographique au XVIIe siècle avec notamment les descriptions précises des grandes innovations dues aux Italiens ; puis, à l’aide de notes, de manuscrits ou de contrats, les spécificités architecturales du théâtre du Palais-Royal, qui fut pour Molière le principal espace de création, sont détaillés. Enfin, l’ensemble des comédies du dramaturge est regroupé en deux grandes catégories : les comédies données à la Ville, comme L’École des femmes, Le Tartuffe ou L’Avare ; celles-ci n’ont pas bénéficié de commentaires qui puissent éclairer sur le dispositif scénique. Mais le décryptage minutieux du texte a pallié cette lacune ; il met en évidence un rapport quasi constant entre action et décoration, et confirme l’intérêt manifeste de l’auteur-comédien pour la mise en scène. La seconde catégorie concerne les comédies données pour la Cour, souvent appelées « comédies-ballets » ou comédies « mêlées de danse et de musique » ; celles-ci ont fait l’objet d’amples relations contemporaines. Bénéficiant de moyens financiers considérables, elles furent caractéristiques par leur débordement de luxe et d’invention.