Apollinaire ou la flânerie esthétique
Auteur / Autrice : | Olivia-Iona Bota |
Direction : | Didier Alexandre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance le 28/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Universitatea Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca, Roumanie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CELLF 19e-21e (2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Jarrety |
Examinateurs / Examinatrices : Didier Alexandre, Yvonne Goga, Corin Braga, Laurence Campa, Alexandrina Mustatea, Judit Karafiá́th |
Mots clés
Résumé
En tant que phénomène urbain, la flânerie apparaît une fois avec les bouleversements socio-économiques du XIXe siècle. Bien qu’associée à une déambulation gratuite et désœuvrée, elle institue cependant une approche nouvelle et fragmentaire de la ville. Le changement de perspective sur la rue entraîne aussi un changement de perspective sur l’art et la littérature. Ainsi, un Balzac ou un Baudelaire se montre particulièrement intéressé par la figure paradoxale et flottante du flâneur. Dans une possible généalogie du concept se place aussi la création hétéroclite et inclassable de Guillaume Apollinaire. La passion de l’écrivain pour la brocante et les faits divers, pour les histoires insolites et les personnages exceptionnels détermine la critique littéraire à lui appliquer l’étiquette péjorative de flâneur. En partant de ce cliché de la réception, notre thèse se propose de démontrer que la flânerie, chez Apollinaire, ne représente pas seulement un rapport à l’espace, mais aussi une manière d’être et de penser. À travers une analyse formelle, thématique et poétique de l’oeuvre théorique et littéraire de l’écrivain, nous envisageons donc de montrer que la flânerie constitue un thème, une méthode et un principe esthétique valides. Sans être négative, la flânerie se veut plutôt la métaphore d’une œuvre en perpétuelle métamorphose où le décentrement, la discontinuité et l’hétérogénéité ne représentent pas de notions dépréciatives, mais de vrais piliers esthétiques.