La mobilité automobile au Portugal. La construction du système socio-technique, 1920-1950
Auteur / Autrice : | Maria Luísa de Castro Coelho de Oliveira e Sousa |
Direction : | Catherine Bertho-Lavenir, Maria Paula Diogo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire artistique et culturelle |
Date : | Soutenance le 17/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Universidade de Lisboa |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : António Manuel Nunes dos Santos |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bertho-Lavenir, Maria Paula Diogo, António Manuel Nunes dos Santos, Anne-Françoise Garçon, Magda Pinheiro De Sousa, Cláudia Poncioni |
Mots clés
Résumé
Cette thèse aborde l’institutionnalisation du système socio-technique qui a permis la mobilité automobile entre 1920 et 1950 au Portugal, un pays qui au départ n’est pas producteur de véhicules automobiles et demeure périphérique technologiquement, par l’étude de deux aspects qui sont complémentaires : la régulation de la circulation des automobiles et l’adaptation des routes aux nouveaux véhicules motorisés. C’est une étude sur l’appropriation et la construction de ce système en fonction des actions menées par les usagers, les ingénieurs, les législateurs, les clubs automobiles, les services de voirie ou les organes de l’administration routière. Pendant la période analysée et malgré des taux de motorisation assez faibles, le système socio-technique est institutionnalisé et stabilisé, accompagnant et dialoguant avec la définition des standards internationaux et en créant des structures qui ont influencé le développement de ce système pendant la deuxième moitié du XXe siècle.La façon dont l’institutionnalisation du système a été menée à terme a non seulement permis une augmentation importante du transport routier commercial (au détriment du développement des chemins de fer), mais a aussi protégé une culture élitiste de l’usage des voitures particulières et le développement du tourisme automobile, visible dans la régulation de la circulation et dans la construction de routes touristiques avec des caractéristiques techniques et des budgets spéciaux. Elle a aussi permis le développement de l’ingénierie routière au Portugal avec la création d’un organe autonome d’administration routière et avec la formation de plusieurs ingénieurs qui ont construit une oeuvre que s’est approprié le discours de l’Estado Novo comme un symbole de sa réalisation et de sa modernité. Ces acteurs ont participé à l’élaboration de connaissances techniques ainsi qu’aux négociations de normes sociales et morales et à la construction de représentations au niveau des pratiques des usagers, des discours et de la matérialité de ce système.