Ford Madox Ford et les arts : peinture, musique et arts du spectacle dans l'oeuvre romanesque.
Auteur / Autrice : | Alexandra Becquet |
Direction : | Jean-Pierre Naugrette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone |
Jury : | Président / Présidente : Liliane Louvel |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Naugrette, Liliane Louvel, Claire Davison, Georges Letissier, Michel Remy |
Résumé
Ford Madox Ford est un écrivain impressionniste qui se veut historien de son temps et paraît représenter la vie moderne grâce à un texte envisagé à partir du visuel pour faire voir. Il encourage ainsi le rapprochement de son écriture avec l’art des peintres français du XIXème siècle, mais il engage dans ses récits une multitude d’arts et d’esthétiques afin de produire son impression suivant sa pensée originale et singulière. Celle-ci soutient l’accumulation et l’association artistiques mises en œuvre dans les romans en brisant les cadres esthétiques établis pour fusionner arts et esthétiques dans une forme qui s’adapte au réel afin d’en structurer l’informe et de le révéler pour en offrir une expérience au lecteur. Soumis au pictural et au théâtral pour se donner à voir dans des tableaux et des scènes, le récit dévoile en fait comment la modernité résiste à l’illusion mimétique. Peinture et théâtre figurent donc non le visible mais sa perte, et les romans sont poussés par leur objet à la dé-figuration proprement moderne que l’esthétique fordienne promeut et que le cinéma porte. Celui-ci donne alors accès à la vision d’un monde fragmenté et en mouvement par sa totalisation dans la métamorphose continue du filmique, qui en outre invite l’identification visuelle. Mais le cinématographique n’ouvre pas à la totalisation du roman, ni à ce dialogue que l’auteur entend engager avec son lecteur sym-pathique pour lui transférer son œuvre. Ce transfert se fait bien par le texte et sa structure mais en définitive hors de la figuration, grâce à la musique du roman qui à la fois gouverne, rassemble et abolit la représentation, les arts et le texte pour faire com-prendre l’œuvre.