Thèse soutenue

Les Nords poétiques, poétique du Nord (Basil Bunting, Ted Hughes, Tony Harrison et Simon Armitage)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Claire Hélie
Direction : Marc Porée
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 06/12/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Joanny Moulin
Examinateurs / Examinatrices : Marc Porée, Carle Bonafous-Murat, Adrian Grafe

Résumé

FR  |  
EN

Séparé du Sud pastoral, de la capitale londonienne et d’Oxbridge par une frontière moins géographique que culturelle, le Nord de l'Angleterre a une géographie variable en fonction des besoins du discours. Une constante discursive parcourt cependant la littérature sur la région : marqué par ses rudes conditions climatiques, jadis peuplé de barbares, en butte aux invasions et ravagé par la Révolution Industrielle, le Nord serait en marge de la sphère poétique. Or, à partir des années 1960, dans le cadre d'une redécouverte des marges de l'ex-empire et d’une dissolution des frontières nationales due à la mondialisation, le Nord revendique son droit à figurer à part entière au cœur de la carte poétique. Les poésies de Basil Bunting, de Ted Hughes, de Tony Harrison, et de Simon Armitage nous invitent à parcourir ces Nords géographiques, historiques, culturels, mais avant tout poétiques. Ces quatre poètes, nés dans le Nord, ont en commun d’avoir pris une distance, sinon physique, du moins intellectuelle, avec la région, ce qui leur a permis de poser un regard critique. Le mouvement nostalgique de retour à la terre natale amorce une réappropriation sur le plan de l’imaginaire de cet espace colonisé par des discours dépréciatifs. Les poètes y découvrent une source intarissable de créativité et partent en quête d’une langue qui résorbe l’écart entre nordicité et poéticité : l'impur accent barbare devient axiome poétique. Comment cette poésie du Nord met-elle en question l'anglicité et la tradition poétique anglaise en même temps qu'elle la structure ? Si « poésie du Nord » il y a, quelles en sont les réalisations dans la voix, le rythme et la forme poétiques ?