Thèse soutenue

De l'avènement du parlant à la seconde guerre mondiale : histoire générale des studios de cinéma en France 1929-1939

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Morgan Lefeuvre
Direction : Michel Marie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 07/12/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Michel Marie, François Thomas, Martin Barnier, Laurent Le Forestier, Geneviève Sellier, Giusy Pisano

Résumé

FR  |  
EN

A travers une étude générale des infrastructures de production, l’ambition de cette recherche est double. Il s’agit d’une part de mettre en évidence la centralité du studio dans l’organisation de la production cinématographique française des années 1930, mais également de montrer quel a pu être l’impact des évolutions de fonctionnement des studios au cours de la décennie sur les conditions de travail et les modes de sociabilité des ouvriers et techniciens du film. Cette thèse ne se contente pas de rassembler des données factuelles et de dresser un inventaire des structures de production dans la France de l’entre-deux-guerres, elle étudie également les dynamiques d’une branche de l’industrie cinématographique en pleine évolution - les studios – tout en faisant de l’humain – ouvriers et techniciens du film - le pivot de la réflexion. L’analyse des dimensions techniques, économiques et humaines des studios français dans les années 1930, se déploie en trois parties correspondant à trois périodes marquées par des dynamiques différentes.La première partie (1929-1930), aborde la question du passage au parlant en privilégiant une approche descriptive des installations ; elle dresse un tableau de la situation en 1929 et analyse les nouvelles dynamiques économiques et techniques qui modifient en profondeur le paysage des studios français à l’aube de la décennie. La deuxième partie (1931-1933), s’attache à mettre en lumière le fonctionnement quotidien des studios, leur rôle dans la formation et la carrière des professionnels mais également leur impact sur la vie économique et sociale des territoires dans lesquels ils sont implantés. Enfin la troisième partie, (1934-1939), soulève la question du modèle de développement des studios français. Premières victimes de la crise de la production des années 1934-1935, les ouvriers et techniciens du film sont les premiers à réagir, répondant à la dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération par un mouvement de revendications et de luttes sociales qui agitent les studios durant toute la seconde moitié de la décennie.