Thèse soutenue

Étude des voyelles antérieures non-arrondies en allemand, français et finnois, et applications en vue d'une didactique de la prononciation.
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Auteur / Autrice : Ludovic Ibarrondo
Direction : Jacqueline Vaissière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Phonétique et phonologie
Date : Soutenance le 26/11/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de phonétique et phonologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Margaret Bento
Examinateurs / Examinatrices : Margaret Bento, Dominique Abry-Deffayet, Bertrand Lauret, François Wioland

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une réflexion sur les apports potentiels de la phonétique expérimentale à la didactique et à l’enseignement de la prononciation. Son objectif est d’examiner les préférences perceptives des locuteurs du finnois, de l’allemand et du français, pour les voyelles antérieures non-arrondies /i e ɛ/ ; et de prolonger cette démarche dans le cadre de l’enseignement de la prononciation du français, en s’interrogeant sur la nécessité de continuer à considérer le contraste existant entre les voyelles moyennes /e/ et /ɛ/. La première partie de ce travail dresse un portrait des trois langues concernées, et introduit les principales hypothèses de processus cognitifs impliqués dans la perception. La deuxième partie de ce travail aborde la perception des voyelles /i e ɛ/, à travers trois tests de perception permettant 1) de définir les prototypes privilégiés par chacune des populations, 2) de mesurer l’effet d’un aimant perceptif spécifique à la langue, et 3) d’évaluer l’importance accordée à l’abaissement de la mandibule pour le choix des exemplaires de chacune des catégories concernées. L’analyse d’un corpus de parole spontanée nous permet enfin d’examiner la robustesse du contraste /e/~/ɛ/, et de mesurer l’intérêt didactique d’enseigner la différenciation et l’acquisition du timbre ouvert et du timbre fermé de ces voyelles en français langue étrangère. La troisième partie de ce travail s’intéresse enfin à la place accordée à la phonétique dans l’enseignement des langues, et offre une revue des principales tendances méthodologiques qui ont contribué à sa diffusion. L’intérêt d’investir différents outils issus de la phonétique expérimentale, du support multimédia, ou de disciplines non-linguistiques, y est discuté.