Thèse soutenue

''La fin sans fin, le commencement sans fin'' de l'écriture : l'art poétique de Marguerite Duras dans ses écrits, films et entretiens

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Auteur / Autrice : Lou Merciecca
Direction : Mireille Calle-Gruber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 19/10/2013
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris ; ....-2014)
Jury : Président / Présidente : Xavier Garnier
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Garnier, Bernard Alazet, Marie-Hélène Boblet, Florence de Chalonge, Jacques Poirier

Mots clés

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Résumé

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La grande variété et l’hybridité de l’œuvre durassienne ne sont plus à prouver. Dès lors, la question de l’art poétique de Marguerite Duras se pose de manière particulièrement probante ; elle est l’occasion de réenvisager différemment cette pratique artistique hétérogène, de dépasser les clivages traditionnels pour découvrir une conception intérieure et injonctive de l’écriture. Cette thèse propose d’analyser l’art poétique de Marguerite Duras à travers tous les modes d’expression utilisés par l’écrivain : écrits, films, mais aussi entretiens de toutes natures. L’objectif est de montrer que cet art poétique se construit dans la pratique et donc au fil de l’œuvre. L’écriture y devient métadiscours, elle est pensée comme processus incessant de dénaturation et de réécriture et ainsi confrontée à la métamorphose perpétuelle de sa forme. Ce travail aura pour fondement le phénomène de l’ombre interne, métaphore récurrente du métadiscours durassien, processus originel de l’écriture, déterminé par le mouvement, le commencement et la fin sans fin. Dans un premier temps, nous verrons que le paratexte durassien commente le phénomène de l’écriture mais se livre aussi à un véritable travail de création. Nous montrerons ensuite que les œuvres de nature générique indécidable et les pratiques extralittéraires de Marguerite Duras contribuent à faire du lieu de l’écriture un lieu en mouvement permanent, recourant à une altérité poétique fondamentale. Enfin, les textes fictionnels seront étudiés au regard de cette notion de fiction qui s’insinue dans le discours et dans le narratif et place l’écriture dans une zone particulièrement instable, requérant une absence indispensable.