Des manières critiques de faire du rap : pratiques artistiques, pratiques politiques : contribution à une sociologie de l'engagement des artistes
Auteur / Autrice : | Marie Sonnette |
Direction : | Bruno Péquignot, Laurent Fleury |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 01/10/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Lilian Mathieu |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Péquignot, Laurent Fleury, Lilian Mathieu, Olivier Neveux, Anthony Pecqueux, Emmanuel Wallon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A travers le parcours de dix rappeurs en France dans les années 2000, cette thèse se propose de renseigner des pratiques artistiques « critiques » ainsi que des pratiques d'engagement politique des artistes. Ce travail de recherche a été effectué à partir d'une enquête de terrain de six années mêlant des entretiens semi- directifs, des observations de type ethnographique, des recueils de données journalistiques et des analyses sociologiques d’œuvres. Il s'intéresse aux manières dont les processus de socialisation influencent les œuvres, les discours et les pratiques. Dans le cadre d'une sociologie de la critique, il cherche à identifier des discours et des manières de faire de la musique rap particulièrement contestataires. Il observe également les modes de valorisation et de mises en scène de ces postures singulières. Les pratiques d'engagement politique, qui voient les rappeurs impliquer leurs ressources artistiques, leurs ressources liées à leur notoriété ou leur individualité « anonyme » dans un travail conjoint avec certaines structures des mouvements sociaux et politiques, sont interrogées. En saisissant les nombreux enjeux qui résident dans l’émergence de ces activités artistiques, la thèse dresse un panorama des constructions sociales des pratiques des rappeurs tout en examinant les façons dont ils souhaitent, à leur tour, construire le social. L’ensemble de ces problématiques permet de proposer un regard sur les apports et les transformations d'une parole artistique et politique, historiquement et socialement située du côté des luttes de l'immigration et du postcolonialisme.