Migrations clandestines d'Amérique centrale vers les Etats-Unis : Actions en réseau et mobilité dans l'adversité en une ère de flux et de frontières.
Auteur / Autrice : | Argán Aragón |
Direction : | María-Eugenia Cosío-Zavala |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 19/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche et de documentation sur les Amériques |
Institut : Institut des Hautes Études de l'Amérique latine (Université Paris III) | |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Lestage |
Examinateurs / Examinatrices : María-Eugenia Cosío-Zavala, Françoise Lestage, Manuel Angel Castillo, Catherine Wihtol de Wenden |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux effets de l’opposition entre les dynamiques migratoires et les dynamiques de contrôle frontalier. L’étude se centre sur le flux de migrants centraméricains à destination des États-Unis. Ce flux transite par un système de frontières formé d’une zone tampon sur l’ensemble du territoire mexicain et d’une frange érigée en rempart high-tech à la frontière sud des États-Unis. Dans cet immense espace, la frontière a créé des marges par où les migrants tentent la contourner en traversant par une économie souterraine structurée autour de l’abus aux migrants clandestins en transit. L’analyse du système migratoire d’un village des hautes terres du Guatemala montre comment le flux persiste malgré la frontière par l’action en réseau de migrants. La comparaison entre une trentaine d’expériences d’hommes et de femmes en mobilité clandestine sur la route de transit révèle que la frontière s’abat sur les acteurs dans des modalités spécifiques selon leur genre et leurs ressources sociales, économiques et de mobilité. Les migrants éprouvent la frontière comme un espace d’adversité auquel ils doivent s’adapter en permanence en l’assumant intégralement afin de pouvoir continuer leur voyage vers le lieu qu’ils imaginent au nord. Ce travail, fondé sur des enquêtes de terrain réalisées entre 2005 et 2012 dans des lieux d’origine, de transit et de destination disséminés dans l’espace migratoire, cherche à illustrer comment un flux migratoire et ses acteurs réagissent à un système frontalier contemporain.