Les interactions clitiques/affixes : etude de corpus sur le marquage des personnes dans la variété mukri du kurde central
Auteur / Autrice : | Ergin Öpengin |
Direction : | François Jacquesson, Geoffrey Haig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 16/09/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Otto-Friedrich-Universität (Bamberg, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des langues et civilisations à tradition orale (Villejuif, Val-de-Marne) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : François Jacquesson, Geoffrey Haig, Agnes Korn, Pollet Samvelian, Franck Seifart, Claude Hagège |
Mots clés
Résumé
Le système de marquage personnel du kurde centrale, avec un ensemble complexe de paradigmes personnels, présente un bon nombre de problèmes. Par exemple, un enclitique personnel qui marque l’actant oblique, construit avec une préposition dans les constructions au présent, devient un affixe personnel dans les constructions au passé. Les recherches précédentes (Bynon 1979 ; Samvelian 2007 ; Haig 2008 ; Jügel 2009) ont mis en évidence les phénomènes pertinents, mais un traitement global du problème et une explication générale des motivations derrière le phénomène font encore défaut. Nous établissons le statut morphophonologique des paradigmes des personnes et nous examinons en détail le fonctionnement des marques de personnes. Nous proposons une nouvelle analyse du positionnement des enclitiques mobiles en kurde centrale en termes de phonologie prosodique (Selkirk 1995 ; Truckenbrodt 1999 ; Anderson, 2005) selon laquelle une forme de personne enclitique apparait systématiquement après la première phrase phonologique (ou mot prosodique) dans le domaine du syntagme verbal. L’alternance formelle d’un enclitique personnel et d’un affixe personnel est considéré comme le résultat des restrictions sur les combinaisons des enclitiques (Gerlach 2002). D’autres problèmes du système des marques de personnes sont expliqués grâce à un examen plus approfondi des faits de prosodie et par une série de contraintes plus générales de la langue (Prince and Smolensky 1993 ; Yip 1998) qui favorisent l’expression des actants en maintenant distincte l’identité morphologique et phonologique des marques de personnes lorsqu’elles sont en combinaison.