Mythe et allégorie dans le récit de la fin du du XXe siècle - Antonio Tabbuchi, Pierre Michon et Laszlo Krasznahorkai
Auteur / Autrice : | Chiara Fumagalli |
Direction : | Philippe Daros, Federico Bertoni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 17/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Rachel Hermetet |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Daros, Federico Bertoni, Anne-Rachel Hermetet, Beatrice Töttössy |
Mots clés
Résumé
À la fin des années 70, lorsqu’on commence à s’interroger autour des changements historico-politiques qui intéressent les deux “moitiés” de l’Europe, la crise du bloc communiste et la fin des idéologies, la référence à la Modernité est inévitable : on discute la crise de la modernité, d’une modernité inaccomplie ou accomplie. Comment est-ce que le paradigme littéraire change en cette “période de mutation”? Comment s’exprime dans la littérature contemporaine la recherche du sens? On assiste, dans le panorama littéraire, au retour du sujet et du besoin anthropologique de la narration, à la fonction du narrateur comme témoin et médiateur d’histoires d’autrui. À travers la narration de récits de vie, des destins “fragmentés”, des biographies réinventées, on peut remarquer l’intention de ressusciter des “marginalia”, des traces oubliées par l’Histoire : on essaie de donner un sens à une vie ou de saisir une vie par le sens, de représenter la quête d’un centre métaphysique par le personnage qui revit le conflit et la dissociation entre “âme et forme”. Ce sont des récits de filiations, ils narrent des relations père-fils, de l’histoire de la faute et de l’origine du pouvoir, mais aussi des vies marginales, des traces de l’histoire et du rôle du narrateur en tant que témoin. Les auteurs ont recours au mythe : on s’interrogera alors sur le sens nouveau de la représentation du mythe dans ces récits en tant qu’interprétation allégorique du contemporain et d’une relation nouvelle au temps ; on questionnera son utilisation en tant qu’allégorie vide et énigmatique.