L'équipement économique au Gabon, 1910-1958 : état colonial et entreprises privées
Auteur / Autrice : | Daniel Banguiya dit Banguebe |
Direction : | Pierre Boilley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 28/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études des mondes africains (Paris ; 2006-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Coquery-Vidrovitch |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Boilley, Constant-Félix Pambo-Loueya | |
Rapporteur / Rapporteuse : Moïse N'Solé Biteghé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le territoire du Gabon fut la porte d’entrée des colonisateurs français en Afrique équatoriale. L’économie coloniale dominée par les compagnies concessionnaires s’ouvrit au commerce libre au début des années 1920. L’exploitation forestière au Gabon et au Moyen-Congo dominait l’activité économique de cette région. La part du Gabon, estimée à plus de 80% des exportations des bois (notamment l’okoumé), était supérieure à celle du Moyen-Congo. L’équipement commercial du Gabon s’accrut cependant que l’infrastructure liée au commerce (routes, ponts, ports) stagnait. L’existence des voies navigables pour l’évacuation des bois y compris les choix métropolitains de construire le Chemin de fer Congo Océan et le port de Pointe-Noire, pour sortir les productions du Moyen-Congo, de l’Oubangui-Chari et du Tchad et rompre leur dépendance à l’égard du chemin de fer du Congo belge, expliquent cette situation. Les entreprises forestières, filiales des grands groupes, approvisionnaient les usines de transformation en métropole (Le Havre, Lisieux, Paris, Nantes, Rochefort). Les avantages étaient énormes pour l’économie métropolitaine et le trésor public : maintien d’une industrie des bois, main d’œuvre, transferts financiers, impôts sur dividendes et chiffre d’affaires. La politique initiée après la Deuxième guerre, à travers le FIDES et la CCFOM se fit au profit des grands groupes métropolitains (forestiers, miniers, agricoles, BTP, Energie, transports maritimes). Certes, quelques entrepreneurs africains s’affirmèrent, mais le pouvoir économique était aux mains des métropolitains malgré les réformes politiques. L’histoire de l’évolution de l’équipement économique au Gabon pose des problèmes d’ordre économique et politique. Le choix de la Communauté française au référendum de 1958 par l’élite locale maintenait le Gabon dans la logique du pacte colonial.