Adduction, stockage et utilisation de l'eau dans le Hauran (Syrie du Sud), aux époques romaine et byzantine : (IIe siècle ap. J.-C. - VIIe siècle ap. J.-C.)
Auteur / Autrice : | Damien Gazagne |
Direction : | François Villeneuve |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 13/04/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Brun |
Examinateurs / Examinatrices : François Villeneuve, Denis Genequand, Hélène Dessales | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frank Braemer, Michel al- Maqdissi |
Mots clés
Résumé
La Syrie du Sud présente des conditions climatiques et géologiques qui ont permis la création d’un système hydraulique original, basé sur la collecte d’eau pluviale. L’époque romaine marque, après l’âge du Bronze, une deuxième phase d’expansion de l’occupation du sol et de la prospérité du Hauran. Le développement des villages est fondé sur la combinaison de deux techniques d'acquisition de l'eau : les canaux de dérivation de crue et la collecte d’eau pluviale. Parallèlement, la diffusion systématique de la citerne souterraine couverte va permettre de stocker l’eau potable à l’année et de s’affranchir des points d’eau fixes. Ces systèmes hydrauliques présentent des caractères techniques simples qui peuvent être mis en œuvre par les villages, sans intervention perceptible du pouvoir romain. La construction des aqueducs, au début du IIe siècle de notre ère, s’insère dans le développement de grands programmes d’urbanisme. Leur technique sophistiquée et leur principe de fonctionnement marquent une rupture par rapport au système traditionnel. Dans les secteurs les plus arides, aux confins orientaux du Hauran, la rareté de l’eau lui confère une valeur stratégique. Le contrôle des points d’eau par l’armée permet de garantir le passage des convois militaires et des caravanes tout en exerçant un contrôle sur les populations qui restent extérieures au monde romain.