L'homme, le plus politique des animaux : essai sur les ''Politiques'' d'Aristote, livre I, chapitre 2.
Auteur / Autrice : | Refik Guremen |
Direction : | Michel Narcy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 18/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe de recherches Antiquité, moyen-âge, transmission arabe (Paris ; 20..-....) |
Laboratoire : Groupe de recherches Antiquité, moyen-âge, transmission arabe (Paris ; 20..-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Marie Morel |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Narcy, Christopher Rowe, Annick Jaulin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Louis Labarrière, Pierre Pellegrin |
Mots clés
Résumé
Cette étude est entièrement consacrée à un examen du deuxième chapitre du premier livre des ''Politiques'' d'Aristote. Elle vise à analyser l'affirmation aristotélicienne selon laquelle l'homme est un animal plus politique que les autres animaux politiques (Pol., I, 1, 1253a7-9). Tous les commentateurs d'Aristote expliquent cette affirmation par référence à la rationalité, ou à la moralité ou encore à la capacité langagière de l'homme. Selon l'idée soutenue dans cette étude, bien que ces traits exclusivement humains ne soient pas impertinents à la forme spécifique que prend la vie politique de l'homme, le plus haut degré de son caractère politique ne peut pas s'expliquer en fonction d'eux. Après un examen détaillé des plusieurs difficultés que l'on rencontre dans les commentaires contemporains des Politiques, 1,2, nous avons développé la thèse que selon Aristote l'homme est le plus politique des animaux politiques parce qu'il est un animal grégaire à multiple communautés. D'après Aristote, l'homme développe cette multiplicité de communautés en vue de l'autosuffisance. Pour pouvoir montrer que cette interprétation est en conformité avec une autre affirmation d'Aristote selon laquelle la polis existe en vue du bien-vivre, nous avons aussi démontré qu'il existe chez le Stagirite des éléments d'une notion de bien-vivre qui relève moins de la moralité que des conditions animales de l'homme et que c'est dans ce dernier sens que l'existence de la polis en vue du bien-vivre doit être comprise.