Mas en crise dans le Haut-Ségala quercynois : des communautés rurales face aux prélèvements fiscaux aux XVIIe et XVIIIe siècles
Auteur / Autrice : | Yves Truel |
Direction : | Nicole Lemaître |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 23/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Equipe d'accueil Modernités et révolutions (Paris ; 2006-2013) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Cassan |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Lemaître, Jean-Loup Abbé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mireille Touzery, Gérard Béaur |
Mots clés
Résumé
A la fin de l'Ancien Régime le nord-est du Quercy est une région d'habitat dispersé dont le mas constitue le territoire de base. Les hommes y vivent d'une poly-agriculture traditionnelle. Une fiscalité accablante les assujettit aux pouvoirs englobants de la monarchie et des seigneuries, essentiellement ecclésiastiques. La thèse étudie le comportement de ces populations devant les prélèvements de la taille royale, des rentes seigneuriales et des dîmes. La description de la terre utilise les deux instruments que sont : les compoix communautaires et les terriers seigneuriaux. Faute de plan cadastral, une méthode originale est mise en œuvre pour représenter sous forme de graphes géoréférencés les parcellaires fonciers. La terre et les hommes sont ainsi mis en perspective dans des réseaux de proximités géographique, agraire et sociale. La recherche examine l'organisation des communautés d'habitants en face d'une administration étatique de plus en plus contraignante. De son côté, la seigneurie, forte du « complexum feudale », propriétaire éminente de la terre, prélève à l'intérieur des mas des rentes en nature en vertu des censives indivises et perpétuelles que les emphytéotes lui reconnaissent en échange de leur droit de propriété utile. Enfin, l'Eglise est un élément fédérateur et unificateur dans cette société, qui est encore à moitié protestante, au début du XVIIe siècle. Un vaste corpus démographique permet d'analyser le fonctionnement endogame de cette population qui pratique un système successoral inégalitaire. L'héritage de la terre constitue la seule richesse sur le long terme. Les stratégies de reproduction sociale des élites locales et des paysans sont abordées.