Thèse soutenue

Endre Rozsda : la pluralité du regard surréaliste

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Auteur / Autrice : Alba Romano Pace
Direction : Marina Vanci-PerahimEva Di Stefano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 30/03/2013
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università degli studi (Palerme, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Tillier
Rapporteurs / Rapporteuses : Georgiana Mary Morton Colvile

Résumé

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« L'œil existe à l'état sauvage [...] mais qui dressera l'échelle de la vision ?». Cette question qui ouvre "Le Surréalisme et la peinture", nous fait comprendre combien il est complexe de définir un peintre surréaliste. Le titre de l'ouvrage est d'ailleurs symptomatique: il ne s'agit pas de la peinture surréaliste, mais plutôt du surréalisme et de la peinture. Breton assemble différents peintres dont la vision est proche de la poétique surréaliste, sans jamais préciser comment celle-ci se manifeste dans l'art. Quel est donc l'élément qui peut faire d'une peinture une œuvre surréaliste ? En focalisant l'attention sur le concept d' «automatisme absolu» énoncé en 1939, ce travail tient à préciser comment, grâce à des précurseurs comme Duchamp, Masson, Ernst, l'automatisme de Breton se tresse avec l'idée exprimée par Matta des "Morphologies psychologiques" résultant en une peinture d' "Inners worlds", qui mènera à l'expressionnisme abstrait américain. Endre Rozsda est parmi les peintres qui choisissent cette voie, Dans "Le Surréalisme et la peinture", son nom est associé à ceux de Dominguez, Matta, Paalen. L'artiste hongrois rejoint le mouvement en 1957. Son œuvre représente un trait d'union entre l'imaginaire enraciné dans son pays d'origine et le surréalisme. Focalisant l'attention sur le contexte historique, cette thèse veut montrer l'importance de l'œuvre de Rozsda, autant dans la culture hongroise que dans l'européenne. Elle étudie les rapports entre Breton et le groupe de l'Ecole européenne et, à travers une documentation inédite, elle analyse les raisons de l'absence d'un mouvement surréaliste officiel à Budapest, montrant comment la peinture d'après-guerre de Rozsda constitue un des rares exemples de surréalisme automatique en Hongrie.