Du peuple à la cité : vie politique et institutions en Gaule chevelue depuis l'indépendance jusqu'à la fin des Julio-Claudiens
Auteur / Autrice : | Emmanuel Arbabe |
Direction : | François Chausson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 12/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Reddé |
Examinateurs / Examinatrices : François Chausson, Michel Christol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Bérard, Matthieu Poux |
Mots clés
Résumé
La Gaule protohistorique est traditionnellement vue comme dénuée d'unité, déchirée par de continuelles guerres entre ses peuples. L'entité gauloise décrite par César serait une création de ce dernier en vue d'objectifs politiques bien romains. Néanmoins, les institutions des peuples gaulois sont vues comme un tout cohérent conforme au modèle éduen. L'étude renouvelée des sources. Du ''Bellum Gallicum'' en particulier, infirme ces vues héritées des siècles passés. La Gaule est en fait une réalité antérieure au descriptif romain, un espace politique cohérent doté de pratiques politiques communes : des assemblées à différents niveaux, dont une commune à la Gaule, la reconnaissance d'un peuple hégémonique, le recours à des coalitions générales dirigées par un chef de guerre. Ces pratiques bien établies à l’époque de César, fournirent en partie le socle du système administratif romain en Gaule. Ainsi l'entité gauloise fut pérennisée par le culte du Confluent qui ignore la tripartition provinciale et obéit en partie à des critères hérités de l'indépendance. Quant aux institutions des peuples, elles sont ici conçues comme autant d'entités indépendantes, révélant, par-delà des convergences, leur diversité. La conquête romaine n'entraîne pas d’immédiat bouleversement institutionnel et les guerres civiles retardent l'application d'une ''forma provinciae''. Rome s'appuie alors sur des hommes qu'elle maintient au pouvoir et ce n'est qu’en 16-13 av. J.-C. qu'Auguste réalise le découpage provincial et initie la mutation civique en Gaule ce qui pousse à plus d'homogénéité institutionnelle. Mais la diversité perdure, et le droit latin ne met pas fin non plus aux situations héritées du passé.