Thèse soutenue

"L'émotion sculptée en volume" : l'architecture d'Erich Mendelson
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Auteur / Autrice : Ophélia Pishkar
Direction : Marc Jimenez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique et sciences de l'art
Date : Soutenance le 09/10/2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Jury : Président / Présidente : Georges Bloess
Examinateurs / Examinatrices : Marc Jimenez, Gilles Marty
Rapporteurs / Rapporteuses : Inge Baxmann

Résumé

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L’architecture constitue le principal sujet de cette recherche, et l’expressionnisme allemand en tant que mouvement, période historique et esthétique, en fournit la matière. L’architecture est étudiée, d’une part, comme l’expression des contenus émotifs, et d’autre part, en tant que le résultat de l’expérience directe du spectateur. Ces deux aspects sont appréhendés par une recherche approfondie à partir des œuvres d’Erich Mendelsohn, et précisément par son édifice emblématique : l’Einsteinturm. L’objet d’étude déborde le phénomène architectural proprement dit pour se porter sur la relation subjective à l’espace. Une méthode d’approche qui revendique son caractère « empathique », et elle s’appuie sur les écrits de Th. Vischer et de Th. Lipps. Cette notion, loin de se limiter à l’évocation d’une simple fusion de l’observateur avec son objet, annonce l’exploration de la dynamique interne qui traverse une œuvre, la mobilisation en elle de l’ensemble des sensations. Au sein de chaque réalisation singulière, c’est la totalité des modes d’expression qui se trouvent sollicités, même si un seul d’entre eux s’y manifeste de manière visible. C’est la mise en œuvre d’une œuvre d’art totale, une puissante expression qui s’incarne dans une architecture monumentale. La « composition scénique » de Mendelsohn, son parcours architectural, est le moyen de susciter chez le spectateur une expérience visuelle et corporelle, et de lui faire dépasser le stade des apparences pour atteindre le dévoilement de la réalité « intérieure ». La forme disparaît pour laisser paraître « un espace abstrait des sentiments », la Stimmung expressionniste. C’est l’abstraction en architecture.