Les rapports à la nature et les modes d'habiter à travers les jardins ouvriers et familiaux en France et en Hongrie, analyse et comparaison
Auteur / Autrice : | Mélinda Molnár |
Direction : | Yves Luginbühl |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
La pratique du jardinage connaît un renouveau en Europe occidentale alors que dans les pays d'Europe centrale, elle semble marquer le pas. Pourtant, les jardins familiaux ont été extrêmement développée en Europe de l'est comme en Hongrie, où le jardin s'est substitué à la déficience de l'approvisionnement alimentaire dans l'économie collectiviste. Qu'en est-il aujourd'hui avec la libéralisation des pays de l'Est, les questions écologiques, le développement du chômage ou les nouvelles formes d'habiter ? Cette thèse porte sur l'évolution des jardins familiaux et les pratiques jardinières dans l'agglomération parisienne (Ivry et Villejuif) et dans deux villes hongroises, Budapest et Miskolc. Elle tente d'analyser non seulement les transformations matérielles des lotissements de jardins, mais aussi les rapports à la nature et les nouvelles formes d'habiter en cherchant à préciser les facteurs des différences entre les deux pays. Fondée sur l'observation et deux corpus de 60 enquêtes réalisées dans chaque pays, elle a permis de compléter le panorama des jardins familiaux en Hongrie en particulier où la connaissance était lacunaire et peu organisée. Par ailleurs, elle donne largement la parole aux jardiniers en analysant leurs représentations de la nature et les manières dont les évolutions sociales, économiques et politiques dans les deux pays modifient non seulement les jardins eux-mêmes mais également les pratiques jardinières et les rapports sociaux au sein des lotissements de jardins.