Cohérence et relations de travail
Auteur / Autrice : | Hélène Lam |
Direction : | Grégoire Loiseau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance le 15/05/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit privé (Paris ; ....-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Yves Verkindt |
Examinateurs / Examinatrices : Grégoire Loiseau, Dimitri Houtcieff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Dirk Baugard, Emmanuel Dockès |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'originalité de la cohérence en droit du travail tient à la variation de sa densité en fonction du degré de liberté de consentement exprimé ou du comportement adopté, qui détermine le caractère légitime et raisonnable de l'attente de cocontractant à son respect. Quand l'employeur est tenu à une réelle cohérence, le salarié se voit lui, de par sa position subordonnée, reconnaitre un droit à la contradiction. S'il est compréhensible que la subordination puisse atténuer l'effet obligatoire du comportement il n'est pas opportun pour la stabilité contractuelle, que le salarié puisse se délier par son comportement de certaines de ses obligations. Le devoir de cohérence souffre aujourd'hui d'une existence seulement implicite, fondée à tort, sur la bonne foi ou l'abus et empêchant une prévisibilité des sanctions des contradictions, tant procédurales qu'au fond. La consécration d'un principe général de cohérence en droit du travail permettrait que le salarié, trop souvent autorisé à se contredire, et l'employeur, à qui quelques contradictions sont encore permises, voient leurs comportements encadré afin de renforcer la confiance mutuelle nécessaire à la pérennité de la relation de travail.