Thèse soutenue

Economie politique des réformes de l'indémnisation du chômage : le cas des lois Hartz (2003-2005)

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Auteur / Autrice : Baptiste Françon
Direction : Bruno Amable
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 22/02/2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Gautié
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Amable, Muriel Roger, Camille Logeay
Rapporteur / Rapporteuse : Yannick L'Horty, Stéphane Rossignol

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse s'inscrit dans la littérature d'économie politique qui analyse le récent mouvement de réformes de l'indemnisation du chômage en Europe. Construite autour de trois essais, la thèse traite plus précisément des conditions d'émergence des lois Hartz. Ces réformes mises en place en Allemagne de 2003 à 2005 ont notamment conduit à une baisse significative de la générosité des prestations d'indemnisation. Dans le chapitre 1, une analyse empirique identifie les déterminants socio-économiques du soutien individuel aux réformes. Il teste en particulier l'hypothèse selon laquelle de telles réformes seraient motivées par un conflit entre insiders et outsiders. Les résultats montrent au contraire que c'est la profession et non le statut dans l'emploi qui structure le soutien aux réformes. Le chapitre II propose un modèle théorique où les agents votent à la fois sur le niveau global de générosité, de l'assurance chômage et sur la dégressivité des prestations. Le modèle prédit que la détermination politique de ces paramètres dépend de l'hétérogénéité des risques de chômage au sein de la population. Ces prédictions sont validées empiriquement sur un panel de 24 pays. Le chapitre III étudie l'impact des lois Hartz sur l'emploi. Une comparaison avec la France fait apparaître que ces réformes n'ont pas eu d'effet significatif sur l'emploi agrégé, mais qu'elles ont encouragé le recours au temps partiel. Une évaluation micro¬économétrique de l'impact des baisses de durée d'indemnisation montre que celles-ci n'ont pas accéléré le retour vers l'emploi. Elles ont par contre réduit les incitations à se servir de l'assurance chômage comme d'un dispositif de préretraite.