Thèse soutenue

Conservation des populations de Cystoseira en régions Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Corse

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Auteur / Autrice : Pauline Robvieux
Direction : Thierry ThibautLorraine Bottin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'univers
Date : Soutenance le 22/01/2013
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECOMERS - Ecosystèmes Côtiers Marins et Réponses aux Stress
Jury : Président / Présidente : Gérard Pergent
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Thibaut, Lorraine Bottin, Gérard Pergent, Didier Aurelle, Myriam Valero, Dominique Davoult

Résumé

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En Méditerranée, les zones rocheuses photophiles sont principalement peuplées par des espèces du genre Cystoseira C. Agardh. Ces espèces, ingénieures d’écosystèmes, forment des forêts qui structurent l’habitat benthique des étages infralittoral et circalittoral. Ces espèces (sauf C. compressa) sont protégées par les conventions de Berne depuis 1979 et de Barcelone (1992). Pourtant aucun plan de conservation n’a encore été mis en place. L’objectif de cette thèse était de i) connaître la répartition de ces espèces le long des littoraux PACA et Corse, ii) comprendre les capacités de résilience de C. amentacea var. stricta, iii) comprendre la diversité et la structure génétique des populations de C. amentacea. L’étude de la répartition des espèces a mis en évidence l’abondance de C. amentacea et la forte régression des espèces de petits fonds i.e. C. barbata, C. crinita et C. foeniculacea f. tenuiramosa. L’étude de résilience a montré que C. amentacea est capable de recoloniser son milieu après une perturbation aiguë. Cette recolonisation suit le modèle de facilitation Enfin l’étude de génétique des populations a mis en évidence une forte structuration inter et intra-populations ainsi qu’une forte consanguinité au sein de ces populations. L’absence d’IBD sur l’ensemble de l’échantillonnage révèle la possibilité de dispersion sur de longues distances. Ces résultats n’ont pas permis de développer un plan de gestion pour ces espèces. Cependant, ils ont apporté un certain nombre de connaissances supplémentaires sur l’écologie des espèces, ils ont amorcé le travail de génétique des populations pour le genre Cystoseira et surtout ils ont permis d’identifier les axes de recherches à développer en priorité dans les futures études. Cette thèse confirme la nécessité d’une approche pluridisciplinaire en biologie de la conservation.