Gestes, espaces et temps funéraires au début du Néolithique (6ème millénaire et 1ère moitié du 5ème millénaire cal-BC) en Italie et en France méridionale : reconnaissance des témoins archéologiques de l'après-mort
Auteur / Autrice : | Aurélie Zemour |
Direction : | Didier Binder, Alfredo Coppa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance le 05/07/2013 |
Etablissement(s) : | Nice en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (Nice) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Renata Grifoni Cremonesi, Philippe Chambon, Henri Duday, Paolo Biagi |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renata Grifoni Cremonesi, Philippe Chambon |
Mots clés
Résumé
Cette étude renouvelle en profondeur notre perception des pratiques funéraires des premiers agro-pasteurs vivant en Italie et en France méridionale au début du Néolithique. L’hypothèse de leur uniformité, qui n’avait jusqu’ici jamais été véritablement questionnée, est désormais invalidée.Au contraire, l’essence même de l’idéologie funéraire portée et pérennisée durant plus d’un millénaire par ces groupes est la diversité des pratiques mortuaires. La variabilité des pratiques qui incluent différentes formes de dépôts du cadavre (primaire, secondaire, individuel, pluriel) a livré néanmoins des codes qui varient d’une culture à une autre, d’un groupe à un autre, d’un site à un autre et d’un individu à un autre, formant un système diversifié, mais cohérent. Cette étude a aussi dévoilé des pratiques symboliques exploitant des restes humains et en a révélé les modalités.En s’appuyant sur une vision raisonnée des processus de néolithisation et de la nature du complexe Impresso-cardial, ma réflexion aborde également le rôle de la sphère funéraire du début du Néolithique dans la complémentarité polymorphe existant entre les sites et le caractère innovant des gestes funéraires, dont l’ascendance mésolithique apparaît limitée. Adopter une approche archéothanotologique et mobiliser un large panel de témoins archéologiques de l’après morts ur un corpus étendu (45 sites, 87 unités funéraires, 128 individus) a donc permis non seulement, de cerner le système funéraire des groupes étudiés, mais plus largement d’étudier et de décrire le(s) comportement(s) qu’ils ont adopté(s) face à un cadavre et face à la Mort.