Fragilisation des zones humides du Sahel tunisien : de la centuriation aux nouvelles formes paysagères, Sebkhat El Kelbia-Sousse
Auteur / Autrice : | Karim Ben Haj Farhat |
Direction : | Ricardo González Villaescusa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archeologie |
Date : | Soutenance le 25/01/2013 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED-86-Lettres sc. Humaine |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR 7264-CEPAM |
Jury : | Président / Présidente : Abdelhamid Boujelbene |
Examinateurs / Examinatrices : Ricardo González Villaescusa, Abdelhamid Boujelbene, Ali Ferchichi, Hichem Rejeb, Mohsen Boubaker, Alain Devos |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La conservation des zones fragiles est désormais considérée comme étant une mesure urgente à mettre en œuvre pour les stratégies nationales et intergouvernementales. Ce travail essaye d’entreprendre une approche progressive permettant de contempler une zone humide typique « Sebkhat El Kelbia ». Plusieurs lignes de recherches sont adoptées. La première se consacre à la délimitation des principaux déterminants naturels responsables de la construction paysagère de cette zone. La deuxième concerne des lectures paysagères permettant de révéler les éléments de réversibilité et d’irréversibilité des paysages. Alors que la troisième ligne de recherche met en évidence l’existence de véritables vestiges de centuriation qui couronnent la sebkha. Une recherche analytique basée sur plusieurs outils transdisciplinaires, notamment la carto-interprétation, les délimitations de zonages naturels et paysagers, la restitution archéo-paysagère démontre l’importance de la zone d’étude sur les plans écologiques, patrimonial et de ses véritables potentialités paysagères. La caractérisation des entités paysagères met en exergue la présence, dans la région du Sahel tunisien, des faciès plutôt du type « vase d’eau » et d’autres faciès du type « parcelle en mutation irréversible ». Le premier peut atteindre jusqu’à 80 % du territoire en année humide et seulement une occupation rétrécie à 10 % en année sèche. Notons, que le faciès agraire de la zone d’étude est typique comme le prouve sa traçabilité à partir de la centuriation, où des usages patrimoniaux laissent présager des savoirs faires antiques en termes de maitrise des sols, de l’eau et du végétal. L’analyse de ce territoire considéré à tort « marginal » montre que les différentes interventions (politique, forestière et agraire) interagissent entre elles et agissent d’une façon directe sur les formes de paysages et constituent un passage obligé pour toute planification et/ou une réorganisation territoriale. Des paramètres de géomédiation paysagiste sont aussi proposés, et qui s’articulent sur la densification de la végétalisation du type halophyte et fourragère en rapport avec les applications paysannes de la région. L’implication de la gestion différentielle du type hybride « arridiculture - agri-loisir d’une zone humide » sera une autre ressource pour la valorisation des territoires menacés.