L'identité d'une ville au travers de ses artefacts : Grasse, de 1860 à nos jours : étude de la co-construction d’un imaginaire touristique et d’une identité locale
Auteur / Autrice : | Chloé Rosati-Marzetti |
Direction : | Joël Candau, Philippe Hameau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 03/07/2013 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | ED-86-Lettres sc. Humaine |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Anthropologie et de Psychologie Cognitives et Sociales-EA 7278 (Nice ; 2012-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Monjaret |
Examinateurs / Examinatrices : Joël Candau, Philippe Hameau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Letícia Mazzucchi Ferreira, Tiphaine Barthélémy de Saizieu |
Mots clés
Résumé
Cette recherche aborde la question de la production et de la réception d’un imaginaire touristique. Résultant d’une enquête ethnographique effectuée sur la ville de Grasse dans les Alpes-Maritimes, ce travail met en lumière la construction de l’ambivalence Grasse/parfum et dépasse ce modèle en montrant que l’association Grasse/Provence est également prégnante. Après une présentation évolutive de l’essentialisation des caractéristiques de la ville, de certains traits topologiques, culturels et sociaux, qui l’érigent aujourd’hui comme un territoire singulier et reconnaissable, on montre comment, à travers divers aménagements urbains et productions locales, les municipalités et les professionnels du tourisme mettent en spectacle l’essence de la cité. Ainsi, les objets-souvenir syncrétisent les discours transmis autour et au sujet de la ville et participent à la création et à la transmission des représentations de soi, pour soi et pour les autres. Etudier les représentations de la localité grassoise met en évidence les logiques identitaires locales, sous tendues par la promotion touristique, et qui passent par la culture matérielle (affiches, cartes postales, objets-souvenir) et idéelle (discours, littérature, idées véhiculées) soumise aux touristes. Le processus de patrimonialisation lui-même influe sur les habitants. La parole leur est alors donnée pour comprendre la manière dont ils se positionnent face à cet imaginaire touristique omniprésent