Les substances chimiques saisies par le règlement REACH : un droit en quête d'équilibre
Auteur / Autrice : | Cécile Zakine |
Direction : | Pascale Steichen, Gilles Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences juridiques |
Date : | Soutenance le 28/11/2013 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | DESPEG |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en droit, économie et gestion (Valbonne, Alpes-Maritimes) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pascale Steichen, Gilles Martin, François Guy Trébulle, Nathalie Hervé-Fournereau, Fabrice Siiriainen, Stéphane Fouquay |
Rapporteur / Rapporteuse : François Guy Trébulle, Nathalie Hervé-Fournereau |
Mots clés
Résumé
Le commerce des substances chimiques constitue l’une des principales activités économiques mise en cause dans les pollutions environnementales, et dans l’augmentation de certaines maladies mortelles ou invalidantes, qu’elles soient d’origine professionnelle ou non. Le règlement REACH, acronyme de « registration evaluation authorisation of chemicals » définitivement adopté le 18 décembre 2006, et entré en vigueur le 1er juin 2007, vise à encadrer le secteur des substances chimiques, pour élever le niveau de protection de la santé humaine et de l’environnement tout en améliorant la compétitivité de l’industrie chimique européenne. Le recours à un règlement d’applicabilité directe et immédiate permet l’harmonisation des ordres juridiques des États membres en vue d’une part, de contribuer au processus d’intégration du marché intérieur, et d’autre part, afin de permettre une application uniforme des prescriptions à visée environnementale et sanitaire. Fondé sur le principe de précaution et le développement durable, le règlement REACH constitue un instrument de régulation sectorielle, renvoyant à une vision systémique, dont l’objectif est d’établir un dialogue entre des enjeux a priori antinomiques. Aussi, cette norme met-elle en exergue l’émergence et la construction d’un équilibre de ces trois enjeux en présence. La question qui se pose est de savoir si, confronté à la réalité économique, sociale et environnementale, cet équilibre peut se maintenir dans la pratique, ou s’il ne tend pas à se fragiliser, faisant potentiellement ressurgir le conflit originel existant entre les exigences marchandes et non-marchandes.