Effet du sexe de l'enfant sur la croissance néonatale, la composition corporelle et le développement psychomoteur à long terme chez le nouveau-né prématuré
Auteur / Autrice : | Anne Chauty-Frondas |
Direction : | Dominique Darmaun, Jean-Christophe Rozé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé. Nutrition, nutrition pédiatrique |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes) |
Mots clés
Résumé
Depuis une dizaine d'années, les équipes de néonatalogie sont confrontées à une incidence accrue de naissances prématurées. Une prise en charge optimale des nouveau-nés prématurés devrait idéalement permettre une croissance identique à celle attendue in utero durant le 3ème trimestre de gestation. Cependant le retard de croissance extra-utérin reste fréquent et non sans conséquence sur le devenir neurologique à long terme. Alors que le poids a longtemps été le principal critère d'évaluation de la croissance néonatale, l'évaluation de la composition corporelle pourrait aider à améliorer les stratégies de prise en charge nutritionnelle. Nous avons utilisé le porcelet nouveau-né pour valider la pléthysmographie par déplacement d'air (PDA) sur un modèle animal vivant, et proche par le poids de la population des prématurés. Nous avons ainsi montré que la PDA permet une étude fiable, précise, et à grande échelle de ces variations. Grace à cette méthode, nous avons montré qu'a la sortie de l'hospitalisation néonatale, la composition corporelle des prématurés diffère de celle des nouveau-nés à terme. Ainsi il existe à l'âge corrigé du terme, un excès d'adiposité par défaut de croissance de la masse maigre. Cet effet est prédominant chez les garçons, par ailleurs connus pour être plus fragiles vis-à-vis des événements néonataux. Nous avons enfin montré que, chez les garçons, un retard de croissance extra-utérin est associé à un risque de développement psychomoteur insuffisant à l'âge de 2 ans. Nos travaux suggèrent que l'intensification des protocoles nutritionnels pourrait permettre d'améliorer le devenir à long terme des prématurés, particulièrement chez les garçons.