Les récits de voyage en Algérie dans la presse illustrée et les revues du XIXe siècle ou l'invention d'un orient de proximité
Auteur / Autrice : | Slimane Ait Sidhoum |
Direction : | Marie-Ève Thérenty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et comparée |
Date : | Soutenance le 09/12/2013 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Représenter inventer la réalité du romantisme au XXIe siècle (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Citti |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Ève Thérenty, Pierre Citti, Anthony Mangeon, Jean-Marie Seillan |
Mots clés
Résumé
La première partie dresse dans ses trois chapitres une typologie des voyageurs en Algérie (pour l’essentiel fonctionnaires, militaires, savants et écrivains-journalistes), étudie d’est en ouest et du nord au sud les parcours géographiques préférentiels qu’ils ont suivis, et décrit quelques-uns des traits narratologiques dominants de leurs récits (temporalité, pratique du feuilleton, usage de l’illustration). La seconde partie montre comment ces relations de voyages et ces reportages témoignent à leur façon de la formation graduelle de l’Algérie coloniale. On y découvre comment ils récrivent à leur façon l’histoire contrastée de l’expansion territoriale de la France : histoire du colon agriculteur installé sur les terres des habitants autochtones expropriés ; histoire du paysage et des modes de vies algériens transformés par l’introduction des techniques et de la civilisation occidentale, avec ses apports, ses paradoxes et ses ratages ; histoire enfin de la recherche des vestiges romains et de l’éloge de la latinité dont les colonisateurs français, nourris de culture livresque antique, entendent se dire les héritiers et les imitateurs. La dernière partie, enfin, s’interroge sur la portée ethnologique éventuelle de ces récits viatiques. L’auteur y souligne toute la complexité et l’ambivalence des relations de voyage qui, en appliquant à l’appréhension de l’autre des critères de définition et de hiérarchisation ethniques qui lui sont étrangers, génèrent des mythes orientalisants sans rapport véritable avec le monde observé.