Thèse soutenue

L' émergence de l'Afrique dans l'oeuvre de Michel Leiris
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Auteur / Autrice : N'Bégué Koné
Direction : Suzanne Lafont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 27/11/2013
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Université Paul Valery (Montpellier). Représenter / inventer la réalité du romantisme à l'aube du XXIème siècle
Jury : Président / Présidente : Patrick Marot
Examinateurs / Examinatrices : Suzanne Lafont, Patrick Marot, Claude Fintz, Annie Pibarot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’émergence de l’Afrique dans l’œuvre de Michel Leiris témoigne de sa volonté de connaître l’autre et de se réévaluer par la rencontre de l’autre. Leiris sillonne l’Afrique d’Ouest en Est au cours de la mission Dakar/Djibouti de 1931 à 1933 en tant que secrétaire archiviste de la mission ethnographique et linguistique dirigée par Marcel Griaule. Cette mission est une occasion pour Leiris de rentrer en contact aves les Africains et de s’éloigner pour un moment de l’Europe. Le séjour à Sanga, lui permet de pénétrer dans l’univers sacré des Dogon et d’analyser la symbolique des masques. De même son séjour en Abyssinie le met en contact avec les possédés et les génies zar. L’Éthiopie est le dernier pays visité par Leiris et le pays qui le marque le plus fortement. Les Noirs ne font aucune différence entre Leiris et les autres colons blancs à cette époque de la colonisation. De son contact avec l’Afrique naissent plusieurs ouvrages dont L’Afrique fantôme et La Langue secrète des Dogon de Sanga. Leiris espère par son voyage en Afrique trouver une thérapie à ses maux. Dans cette vaste entreprise, il verra se briser au contact des Africains le mythe du voyage régénérateur et ne parviendra pas à se défaire de ses obsessions. L’Afrique fantôme apporte un témoignage sur la position ambiguë de l’ethnologie de cette époque. En toute objectivité, il essaie de tout dire sur lui et sur ce qu’il ressent en Afrique. Il fait de l’altérité sa principale préoccupation ; de l’Afrique aux Antilles, il s’intéresse aux cultures des Noirs tout en ayant souvent un avis critique à leur egard. Il devient l’ethnologue de lui-même, interrogeant le monde à partir de l’échantillon de catégorie humaine qu’il est, se faisant témoin extérieur, en quelque sorte, de ce qui se déroule en lui et autour de lui. L’Afrique reste un fantôme pour Leiris à l’image d’Emawayish, la Gondarienne d’Éthiopie dont il tombe amoureux pendant son séjour en Abyssinie.