Évolution des traits d'histoire de vie dans les milieux soumis au feu : approches théoriques et empiriques, le cas des Leucadendron dans le Fynbos sud-africain
Auteur / Autrice : | Jeanne Tonnabel |
Direction : | Isabelle Olivieri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Evolution, Ecologie, Ressources génétiques, Paléontologie |
Date : | Soutenance le 11/12/2013 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Doyle Mc Key |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Olivieri, Doyle Mc Key, John Pannell, Alex Baumel, John A. Silander, José Climent | |
Rapporteur / Rapporteuse : John Pannell, Alex Baumel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans les milieux soumis au feu, les plantes ont développé une diversité de stratégies d'histoire de vie qui sont supposément adaptées à différentes conditions environnementales, comme différents régimes de feu. Au cours de ma thèse, j'ai cherché à expliquer la diversité de stratégies adoptées par les plantes pérennes en cherchant à déterminer comment des facteurs intrinsèques et extrinsèques ont influencé l'évolution de ces traits d'histoire de vie. Mais également si cette connaissance peut nous permettre d'améliorer notre compréhension de l'impact à venir de changements environnementaux ou renseigner des politiques de conservation. Les régimes de feux ont été proposés comme étant une force sélective majeure influençant les traits d'histoire de vie dans les milieux soumis au feu. J'ai donc particulièrement étudié l'impact de la distribution des intervalles de feux. Un modèle d'optimisation d'allocation des ressources a été construit afin d'étudier les stratégies d'histoire de vie optimales sous différents régimes de feu. Ce modèle prédit qu'il est optimal de diminuer l'allocation des ressources au maintien des cônes lorsque la variance des intervalles de feu augmente et lorsque la disponibilité en ressources diminue. De même, les prédictions montrent que l'allocation des ressources à la sérotinie diminue lorsque la disponibilité des ressources diminue au profit de l'allocation à la croissance et à la production de graines. De façon, à tester ces prédictions, nous utilisons des analyses comparatives appliquées le long d'une nouvelle phylogénie du genre Leucadendron. Un protocole de recherche de marqueurs permettant de maximiser le polymorphisme et la probabilité d'orthologie de ceux-ci a été construit de façon à définir de nouveaux marqueurs spécifiques du genre Leucadendron. L'estimation des valeurs de traits d'histoire de vie le long de cette nouvelle phylogénie montre une évolution complexe de tous les traits d'histoire de vie considérés ainsi qu'une évolution conjointe entre certains traits d'histoire de vie. Des analyses comparatives prenant en compte l'incertitude phylogénétique et la variabilité environnementale intra-spécifique, montrent notamment que les espèces sérotineuses ont évolué des niches environnementales impliquant des événements climatiques extrêmes (i.e. sécheresse et gel) moins importants que les espèces avec banques de graines dans le sol. De même, les espèces non-réitératives semblent avoir été moins tolérantes que les espèces réitératives à des événements climatiques extrêmes.