Thèse soutenue

Déterminants et conséquences de l'insomnie et de la somnolence diurne chez la personne âgée : étude en population générale

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Auteur / Autrice : Isabelle Jaussent
Direction : Yves DauvilliersJean Bouyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 11/02/2013
Etablissement(s) : Montpellier 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : U 888 - Pathologies du système nerveux : recherche épidémiologique et clinique (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Yves Dauvilliers, Jean Bouyer, Jean-Louis Pépin, Karen Ritchie
Rapporteurs / Rapporteuses : Joël Ankri, Charles Morin

Mots clés

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Résumé

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Les troubles du sommeil restent peu étudiés chez la personne âgée (PA). Ils sont pourtant fréquents, associés à certaines maladies et peuvent être des marqueurs de pathologies latentes. L'objectif de cette thèse est d'étudier, chez la PA, les liens entre les troubles du sommeil (insomnie et somnolence diurne excessive (SDE)) et la survenue de maladies neuropsychiatriques ou cardiovasculaires à partir d'une cohorte prospective l'étude des 3 cités (3C) (9094 personnes âgées de 65 ans et plus recrutées sur 3 centres en France et suivies tous les 2 ans pendant 12 ans). Quatre études ont été réalisées dans le cadre de cette thèse. La 1ère suggère que les facteurs associés à la nature et au nombre de plaintes d'insomnie chez la PA ne seraient pas significativement différents selon le sexe. Cependant chez les femmes, les facteurs portant sur le style de vie tels que le traitement hormonal substitutif et un indice de masse corporelle élevé pourraient avoir un «effet protecteur». La 2ème montre que l'insomnie et la SDE seraient des facteurs de risque indépendants de dépression chez la PA même après l'exclusion des participants ayant eu une histoire passée de dépression. La 3ème met en évidence que le nombre de plaintes d'insomnie et les difficultés à maintenir le sommeil seraient négativement associés au déclin cognitif et la SDE apparaîtrait comme un facteur de risque de déclin cognitif chez la PA. Enfin, la 4ème indique que les plaintes d'insomnie seraient une conséquence des maladies cardiovasculaires, alors que la SDE serait un déterminant de maladie cardiovasculaire indépendant d'une histoire passée de maladie cardiovasculaire.Cette thèse apporte donc de nouvelles connaissances sur les déterminants de l'insomnie ainsi que sur les conséquences des troubles du sommeil sur la survenue de maladies neuropsychiatriques et cardiovasculaires. Elle suggère de nouvelles approches dans la prise en charge des troubles du sommeil et de leurs conséquences chez la PA.