Thèse soutenue

Trois essais en économie de l'image de soi

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Luigi Butera
Direction : Marie-Claire Villeval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 01/07/2013
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....)
Jury : Président / Présidente : Daniel Houser
Examinateurs / Examinatrices : Michaël Kosfeld
Rapporteur / Rapporteuse : Lorenz Goette, Louis Lévy-Garboua

Résumé

FR  |  
EN

Le premier essai utilise une expérience neuro-économique pour comparer l’effet de l’exposition sociale sur deux types de comportements pro-sociaux : faire le bien et éviter de faire le mal. Nous constatons que les gains d’image découlant des actes visibles de générosité sont calculés comme des récompenses dans les deux cas. Les décisions égoïstes sans conséquences d’images négatives sont calculées différemment : ne pas faire le bien (et économiser ainsi de l’argent) est corrélé avec les régions du cerveau liées à la récompense, alors que faire le mal (et donc gagner de l’argent) est corrélé avec les régions du cerveau liées à l’anticipation de la punition et au dégoût moral.Le deuxième essai étudie comment l’information sur la véritable efficacité des organismes de bienfaisance (et sa visibilité sociale) affecte les contributions des petits donateurs. Nous constatons que les individus ignorent les mauvaises performances des organismes de bienfaisance quand le don est couvert par l ?anonymat mais augmentent leurs contributions aux organismes de bienfaisance qui sont plus performants que prévu. Toutefois, lorsque le montant donné et l’efficacité du destinataire sont de notoriété publique, les donateurs motivés par des préoccupations d’image sociale traitent la quantité et la qualité de leurs dons comme des substituts.Le troisième essai étudie les effets du contrôle dans les relations de principal agent où les intérêts monétaires sont alignés. En comparant le contrôle direct avec des règles impersonnelles générales, nous montrons que le contrôle direct génère plus de coûts cachés du côté de l’agent que les règles impersonnelles. En même temps, les directeurs ont tendance à moins exercer leur autorité lorsque les règles sont impersonnelles, car cela les obligent à signaler leur cupidité même lorsque ce n' est pas nécessaire.