Saint-Martin de Savigny : archéologie d’un monastère lyonnais : Histoire monumentale et organisation spatiale des édifices cultuels et conventuels (IXe-XIIIe siècle)
Auteur / Autrice : | Olivia Puel |
Direction : | Nicolas Reveyron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, histoire et civilisations des mondes anciens |
Date : | Soutenance le 07/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archeometrie et Archeologie : origine, datation et technologie des materiaux |
Jury : | Président / Présidente : Alain Dubreucq |
Examinateurs / Examinatrices : Eleonora Destefanis, Christian Sapin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Élisabeth Lorans |
Résumé
Fondée à l’époque carolingienne et supprimée à l’aube de la Révolution française, l’abbaye de Savigny (Rhône) est restée longtemps ignorée des archéologues en raison de son niveau de destruction avancé. L’approche épistémologique des études saviniennes a d’abord révélé le potentiel archéologique du site, en soulignant toute la différence entre les publications officielles et les archives personnelles des savants. La confrontation des résultats de l’analyse des sources d’archives et de l’analyse des vestiges archéologiques a surtout permis de reconstituer l’histoire monumentale des édifices monastiques et de proposer des restitutions en plan du monastère, pour l’époque carolingienne, l’époque romane et la fin du Moyen Âge. De nouvelles conclusions peuvent désormais être proposées en rapport avec l’histoire savinienne. En adoptant vraisemblablement le plan standard des abbayes bénédictines dès sa création, dans le premier tiers du IXe siècle, l’abbaye témoigne d’abord de l’insertion rapide des idéaux carolingiens de vie communautaire dans le diocèse de Lyon. Elle subit ensuite de nombreux remaniements qui ne remettent pas en cause son organisation générale, mais qui adaptent les édifices existants aux exigences d’une liturgie nouvelle. La transformation de la deuxième église aboutit paradoxalement à la création d’une église mariale, à l’intersection de l’infirmerie et du cimetière, mais aussi d’une avant-nef. Ce faisant, elle répond à la fois à la multiplication des messes pour les défunts et à la ritualisation de l’accompagnement des mourants, qui reflètent les coutumes clunisiennes. Aussi faut-il envisager que l’abbaye de Savigny ait été réformée par l’abbaye de Cluny à la charnière du Xe et du XIe siècle, sans pour autant être intégrée à l’Ecclesia cluniacensis.