Thèse soutenue

Prise en compte de la dépression en oncologie : les coulisses de la recherche

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Wadih Rhondali
Direction : Jean-Louis Terra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 12/12/2013
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Santé - Individu - Société
Jury : Président / Présidente : Gilles Freyer
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Gaucher, Patrick Lemoine
Rapporteur / Rapporteuse : Anne-Marie Schott-Pethelaz

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Ce travail s'est intéresser aux difficultés de la prise en charge de la dépression en explorant plusieurs niveaux de représentations : celui des soignants, des patients, de leur famille. La dépression est une pathologie fréquente en oncologie avec une prévalence d’environ 15% qui augmente avec l'aggravation de la maladie cancéreuse. Elle aggrave les autres symptômes tels que la douleur, la fatigue, l'anxiété et retentit sur la qualité de vie et la survie des patients. La prise en charge spécifique du cancer est plus difficile chez les patients déprimés. Les différents objectifs de cette recherche sont de déterminer les freins de la prise en charge de la pathologie dépressive en oncologie et de sensibiliser les soignants à cette problématique en proposant une réflexion sur les modalités de prise en charge. Après une avoir effectué une revue de la littérature, nous avons débuté un travail de traduction et validation d’une échelle de dépistage de la dépression qui semblait adapté à notre population et aux modalités de prise en charge. Cette échelle a ensuite été proposée et utilisée en routine dans différents lieux de prise en charge. Elle a permis de confirmer les résultats retrouvés dans la littérature internationale quant à la fréquence de la dépression et son association avec d’autres symptômes. Ce travail a été complété par une évaluation de la concordance entre l’évaluation par le patient, le médecin et l’infirmier de la symptomatologie dépressive. Les niveaux de concordance retrouvés étaient faibles. Des résultats similaires ont été retrouvés lorsque l’on s’est intéressé à l’utilisation de différentes méthodes pour évaluer la dépression chez la personne âgée atteinte d’un cancer en phase avancée. Nous avons complété ce travail par une étude rétrospective ayant pour objectif d’évaluer l’impact de l’intervention d’une équipe de soins de support sur la sévérité de la dépression des patients atteints d’un cancer en phase avancée avec des résultats positifs, ainsi qu’une synthèse de la littérature quant aux traitements pharmacologiques existants pour la dépression.La dernière partie a utilisé une autre approche de la dépression avec pour objectif d’évaluer les représentations sociales de la dépression dans plusieurs groupes (soignants et famille de patients. Après une discussion générale de ce travail ainsi que la présentation des limites, nous conclurons par les perspectives quant à la prise en charge de la dépression en oncologie.