L’antipassif dans les langues accusatives
Auteur / Autrice : | Katarzyna Janic |
Direction : | Denis Creissels |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 17/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamique Du Langage |
Jury : | Président / Présidente : Claire Moyse-Faurie |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Rose | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michael Herslund |
Résumé
Le terme d’antipassif, qui s’inscrit depuis quarante ans dans le système des langues ergatives, désigne une construction intransitive ayant pour caractéristique générale la destitution du patient. Cette thèse remet en question l’opinion traditionnelle selon laquelle les constructions antipassives sont identifiées exclusivement dans les langues à alignement ergatif, et non dans les langues à alignement accusatif. Étant donné qu’une certaine proportion de langues ergatives utilise pour dériver l’antipassif le morphème polysémique réfléchie et/ou réciproque, dans cette étude nous nous sommes intéressée aux langues accusatives dont la marque antipassive présente la même caractéristique, d’où l’intérêt porté aux langues austronésiennes, Niger-Congo et Nilo-sahariennes, turciques, slaves et romanes. Dans la mesure où nous avons décidé de travailler sur les constructions antipassives dérivées par une marque étant à l’origine polysémique, l’impact sémantique de cette dernière sur l’ensemble de la construction apparaît comme non négligeable. Cette étude présente ainsi le double intérêt de s’appuyer sur une approche translinguistique, impliquant différentes familles de langues, et sur une vision bipolaire relative aux domaines de la syntaxe et de la sémantique.