La construction du lien social chez les réfugies et demandeurs d’asile congolais au Gabon : «Une anthropologie de l’exil»
Auteur / Autrice : | Armel Ovono Essono |
Direction : | Olivier Leservoisier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie et anthropologie |
Date : | Soutenance le 03/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches et d'études anthropologiques (Bron, Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Barou |
Examinateurs / Examinatrices : Rémy Bazenguissa, Joseph Tonda |
Résumé
Les nombreux travaux sur les migrations forcées ont souvent porté une attention particulière sur les conditions existentielles des réfugiés et les nombreuses « ruptures sociales » qui caractérisent leur exil. Que ce soit dans les camps ou dans les périphéries des grandes villes en Afrique ou en Europe, que certains ont qualifié de « non-lieux », ils sont souvent présentés comme étant au « bord du monde ». Sans nier ces réalités, il convient toutefois de relativiser ce tableau, en montrant que les réfugiés savent mobiliser des ressources qui leur permettent non seulement de surmonter les aléas de l’exil, mais aussi de produire du lien social par rapport aux situations qui se présentent à eux. Prenant à contre-pied les allégations sur le manque de liens sociaux des réfugiés, ce travail s’attache donc à examiner comment, à partir des modalités positives ou négatives, les réfugiés congolais construisent du lien social non seulement entre eux, mais aussi avec les autochtones et les institutions étatiques et internationales, à Libreville, au Gabon. Il s’agit, dans une perspective interactionniste, de saisir la structure globale du lien qui les unit. Deux schèmes organisent les rapports des trois catégories d’acteurs. Alors que le schème « réfugiés congolais » structure les liens entre ces migrants forcés, le schème « parents ennemis » quant à lui, organise les relations entre ces derniers, l’Etat et les autochtones. Ces deux schèmes sont donc des « liants » en situation.