Pour une philosophie du tact relationnel dans le soin
Auteur / Autrice : | Luc Andrieux |
Direction : | Philippe Jaussaud, Jérôme Goffette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Sciences, société, historicité, éducation et pratiques (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Liliane Daligand |
Examinateurs / Examinatrices : Micheline Louis-Courvoisier, Nora Moumjid-Ferdjaoui | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Philippe Pierron, Gilles Herreros |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le cadre de la relation de soin, l'action soignante du prendre soin est souvent associée à la recherche de ce qui serait la juste distance professionnelle. Les problématiques habituelles de l'identification d'une limite objective opérant une séparation entre deux intériorités afin de garantir l'espace d'une intimité, relèvent d'une conception réductrice fondée sur une représentation où intériorité et extériorité s'excluent mutuellement. Le concept de tact relationnel, permet de sortir de cette impasse par le fait qu'il pose le problème sous l'angle d'un espace corporel qui se constitue dans une relation duale sans cesse réinventée dans un art du faire. Cette habileté tactilaire combinant un art pratique qui mobilise des savoirs et des manières d'être spécifiques, se fonde sur un sens esthétique (tactilairité) qui sait subtilement toucher les espaces de l'intériorité mouvante du soi. Elle parvient à appréhender l'aire de l'intime grâce à un art de l'appréciation de l'intouchable, par une plasticité des espaces symboliques du corps et par une activité de la pensée qui ne sauraient être dissociées. Ainsi le tact relationnel est moins en lien avec le toucher comme le suggère sa parenté étymologique et métaphorique avec le tact sensoriel, qu'avec la recherche habile et délicate d'une reconnaissance mutuelle au fondement des interactions intersubjectives dont le corps et sa gestuelle constituent le support le plus explicite. Le tact comporte ainsi des principes informels spécifiques qui ne peuvent se confondre avec les seules règles de la politesse