Les communications non verbales des enseignants d’Education Physique et Sportive : Formes et fonctions des CNV, croyances et réalisation effective des enseignants, ressenti des effets par les élèves
Auteur / Autrice : | Magali Barrière-Boizumault |
Direction : | Geneviève Cogérino, Marc Lévêque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Staps |
Date : | Soutenance le 19/11/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche et d'Innovation sur le Sport (EA647) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Claire Perrin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thérèse Perez-Roux, Ghislain Carlier |
Mots clés
Résumé
Ce travail a pour objet de questionner l’utilisation des communications non verbales dans l'enseignement de l'Education Physique et Sportive. Les communications non verbales (CNV) diffusent des informations auprès des élèves, peuvent être contradictoires avec les communications verbales, les desservir, ou transmettre, à leur insu, les attentes des enseignants. Les communications seront abordées sous l’angle interactionniste. Chaque intervention verbale ou non verbale de l’enseignant crée une interaction avec les élèves dont l’objet peut être pédagogique ou didactique. Trois études ont été réalisées. La première étude exploratoire vise à questionner les croyances des étudiants en formation sur les communications ; afin de recenser leurs niveaux de connaissance et de prise de conscience de l’importance des communications dans l’enseignement, pour ensuitecomparer leurs réponses avec celles des enseignants en exercice, le tout permettant de comprendre l’évolution des croyances et éclairer les pratiques pédagogiques. La deuxième étude consiste, à partir d’une grille d’observation des CNV en classe, à confirmer l’exploitation d’une classification fonctionnelle des CNV. Une comparaison entre le dire, le faire et le dire sur le faire est réalisée à l’aide de différents entretiens. Les enseignants sont rarement conscients des communications qu’ilsexploitent en classe ; ils sont souvent surpris de la richesse des CNV exploitées, non consciemment. L’aspect affectif de la relation pédagogique est souvent valorisé lorsqu’ils se voient agir, contrairement aux premiers propos beaucoup plus réservés, et qui portent sur les apprentissages. L’accent est mis sur le rôle et la place du toucher et sur les routines en EPS. Les ressentis des élèves sont relevés pour les comparer avec les réponses des enseignants. La dernière étude se focalise sur l’aspect contextualisé des interactions non verbales à travers deux études de cas. Des variations semblent apparaître selon l’activité, les caractéristiques des élèves ou celles des enseignants. La recherche se conclut par des propositions d’enseignements supplémentaires pour la formation initiale et continue des enseignants. L’amélioration des pratiques pédagogiques quotidiennes des enseignants passe par une prise de conscience de leurs croyances et de leurs modes de fonctionnement in situ.