Cerveau et sens des mots : de l’émergence à la flexibilité des représentations sémantiques dans le cerveau
Auteur / Autrice : | Raphaël Fargier |
Direction : | Tatjana Nazir, Yves Paulignan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 25/03/2013 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Langage Cerveau Cognition (Bron) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Fourneret |
Examinateurs / Examinatrices : Yann Coello | |
Rapporteur / Rapporteuse : Victor Frak, Jean-François Démonet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans ce travail de thèse, nous nous sommes intéressés à la contribution des régions sensori- motrices dans la représentation de nouveaux mots. Dans un premier temps et au travers d’une analyse des oscillations cérébrales, nous avons observé que l’écoute seule de mots d’action (mais pas de mots de « vision ») récemment acquis, conduisait après apprentissage à une activation des régions motrices. Si l’écoute des mots d’action déclenchait une activité motrice similaire à l’observation d’actions, elle était néanmoins associée à une activité supplémentaire semblant refléter le recrutement d’une « zone de convergence » entre les structures motrices et celles du langage, permettant la récupération d’informations motrices plus abstraites. Par la suite, nous avons pu montrer que les divergences entre nouveaux mots d’action et de vision émergeaient rapidement puisqu’associés à des activités spécifiques sur les électrodes fronto-centrales et occipito-pariétales respectivement. Une autre étude EEG nous a permis d’observer que les items lexicaux (pseudo-mots) semblaient fournir un substrat unique pour associer les attributs sensori-moteurs liés au référent. Enfin, au travers d’une analyse fine des paramètres cinématiques d’un mouvement de préhension, nous avons observé que la verbalisation d’un mot d'action (i.e. « attraper ») entraînait une facilitation de l’exécution de l’action. Nos résultats indiquent que la représentation du sens des mots dans le cerveau associe à la fois les régions à modalité spécifique et des « zones de convergence » notamment entre les structures motrices et langagières, permettant la récupération d’informations plus abstraites ; tandis que la spécificité vis-à-vis du stimulus verbal tend à indiquer un pré-câblage de ces réseaux neuronaux pour le langage. Si les représentations sémantiques reflètent en partie les expériences perceptuo- motrices associées à l’apprentissage, nos travaux soulignent un phénomène toujours présumé : un certain degré d’abstraction du sens des mots