Thèse soutenue

Ethnoécologie des Mitsogho du Gabon : Ethnobotanique et Ethnozoologie

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Auteur / Autrice : Guy Serge Mogomba
Direction : Abdel Wedoud Ould CheikhÉric Navet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance le 15/10/2013
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de sciences sociales (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Antigone Mouchtouris

Résumé

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Notre étude a porté sur les utilisations socioculturelles de la faune et de la flore chez les Mitsogho du Gabon. Autrement dit, elle met l'homme en relation avec son environnement. Il s'est agi de la mise en évidence de la façon dont les Mitsogho du Gabon conçoivent, conceptualisent et activent leur relation avec le monde non humain visible et invisible, notamment végétal et animal. Nous avons ainsi vu apparaître deux approches contrastées par rapport à une hypothétique relation homme/nature : la première, celle des Sociétés dites « traditionnelles », considère, conformément aux « théories indigènes » (Claude Lévi-Strauss) et à la démonstration d'un Philippe Descola, que l'ensemble des créateurs font partie d'un continuum dont les éléments différenciés se doivent d'entretenir des relations de conciliation et d'échange équitable, où l'être humain particulièrement est défini comme partie intégrante des biotopes et des écosystèmes, la seconde, celle des sociétés industrialisées, repose sur un antagonisme explicite dans les textes fondateurs (la Genèse dans la tradition chrétienne), des religions dites « révélées » qui positionnent les êtres humains comme « maîtres » et « régisseurs » de la création. Une telle attitude est le moteur de toutes politiques dites « de développement » durable ou non. La perspective est diachronique et elle vise à montrer ce qui se passe lorsque deux modes d'être, de penser et d'agir (MEPA) contraires entrent en collision, dans un contexte que nous définissons globalement comme « colonial ».