Thèse soutenue

Impact de la rigidité des supports sur l'adhésion et la colonisation bactérienne

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Auteur / Autrice : Caroline Guégan
Direction : Karine Vallée RéhelMarie-Noëlle Bellon-Fontaine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Lorient
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé, information-communication et mathématiques, matière (Brest, Finistère)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université européenne de Bretagne (2007-2016)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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L'adhésion des bactéries aux surfaces représente un intérêt significatif dans de nombreuses applications biotechnologiques mais causent également d'énormes problèmes sanitaires et économiques. Dans l'environnement marin, l'adhésion des bactéries conduit au « biofoullng » et à la détérioration des structures immergées. Pour l’ensemble de ces raisons, la compréhension des mécanismes gouvernant l'adhésion bactérienne est un enjeu crucial. Jusqu'à présent, la majorité des recherches se sont focalisées sur les propriétés physico-chimiques de surface des matériaux et des bactéries mais pas directement sur les propriétés mécaniques du substrat. Pourtant ce paramètre a été mis en évidence dans des études dans le domaine du « fouling release ». Dans ce contexte, l'objectif de cette thèse a été d'étudier l'impact de la rigidité des supports sur l'adhésion et la caractérisation bactérienne. Les hydrogels d'agarose ont été choisis comme support de par leurs propriétés élastiques facilement contrôlables. Trois bactéries marines, ont été choisies comme modèle, deux bacilles à Gram négatif : Pseudoolteromonos sp. 3J6 et Pseudoolteromonos sp. D41 et un bacille à Gram positif : Boeil/us sp. 4J6. La rigidité des hydrogels a été déterminée par rhéométrie, leurs modules élastiques s'étendant d'environ 104 Pa à 105 Pa. Au cours de ces travaux, il a été démontré que la rigidité du support influence le comportement bioadhésif des bactéries. L'augmentation du module élastique a favorisé l'adhésion de 3J6 et D41 et a modifié la disposition de 4J6 sur la surface. Concernant la formation du biofilm, aucune différence en terme de biomasse et d'épaisseur maximale n'a été constatée. Cependant, une différence de structure des biofilms de 3J6 a pu être observée à 3 et 6 h de développement. Une analyse protéomique différentielle de Pseudoalteromonas sp. D41 a été réalisée lors de l'adhésion sur deux hydrogels d'agarose aux propriétés élastiques différentes. Les profils protéiques obtenus sont différents. 21 spots au total sont exprimés différentiellement entre les deux conditions. Les bactéries s'adaptent donc physiologiquement en fonction de la rigidité du substrat.