Monnaie bancaire et dynamique d'une économie monétaire de productions
Auteur / Autrice : | Édouard Cottin-Euziol |
Direction : | Alain Sauviat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre les liens entre la nature bancaire de la monnaie et la dynamique d’une économie monétaire de production. Nous proposons pour cela de construire un modèle dont la monnaie repose sur des crédits bancaires pouvant être émis sur plusieurs périodes. Cette thèse est divisée en deux parties, elles-mêmes composées de trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous revenons sur le concept d’économie monétaire de production et présentons la théorie du circuit monétaire, qui nous semble en être la représentation la plus aboutie. Dans le deuxième, nous nous intéressons à la question de l’origine des profits, qui constitue l’une des principales pierres d’achoppement de cette théorie. Nous montrons dans le troisième chapitre que cette question ne se pose plus dans les mêmes termes si certains crédits sont émis sur plusieurs périodes et proposons une nouvelle solution à la question de l’origine des profits dans le cadre de la théorie du circuit monétaire. Le quatrième chapitre est consacré à l’étude dynamique d’un modèle circuitiste dans lequel les investissements sont financés par des crédits bancaires émis sur plusieurs périodes et les profits sont déterminés à partir de l’équation obtenue dans le chapitre trois. Le principal résultat de cette modélisation est qu’il est de plus en plus difficile dans une économie en croissance de faire progresser les revenus au même rythme que la valeur de la production. Une telle économie a donc de fortes chances de connaître, après plusieurs années de croissance, une crise de surproduction. Le cinquième chapitre étend cette analyse à un cadre postkeynésien, en considérant la dynamique du modèle de Domar lorsque les investissements y sont financés par des crédits bancaires émis sur plusieurs périodes. Les résultats obtenus confortent ceux du chapitre quatre. Ces résultats posent la question des liens entre la nature bancaire de la monnaie et la dynamique d’une économie monétaire de production, ce que nous étudions dans le chapitre 6. Nous aboutissons alors à la conclusion qu’une réforme des mécanismes de création et destruction monétaires actuels permettrait de financer de manière plus satisfaisante la croissance des économies.