Le cinéma à l'épreuve de l'anachronisme. Contribution à une réflexion sur le visible moderne à travers le film-essai. Les cas de Godard, Marker, Kluge et Wenders
Auteur / Autrice : | Gabriele Biotti |
Direction : | Edouard Arnoldy, Gianluca Venzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts : esthétique, pratique et théories |
Date : | Soutenance le 04/12/2013 |
Etablissement(s) : | Lille 3 en cotutelle avec Università degli studi (Sienne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'Etude des Arts Contemporains |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Guido |
Examinateurs / Examinatrices : Edouard Arnoldy, Gianluca Venzi, Laurent Guido, Antonio Somaini, Jeremy Hamers | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Guido, Antonio Somaini |
Mots clés
Résumé
La thèse analyse la relation entre le cinéma et l'anachronisme. En partant des enjeux de la notion d'anachronisme en termes d'écriture de l'histoire et de discours autour de la mémoire, ce travail se propose de traiter certaines pratiques cinématographiques présentant une relation étroite avec une volonté de réflexion sur les temps et les chronologies. A partir d'une pratique spécifique comme le film-essai, dont on analyse les caractères en sens esthétique, un discours se dégage sur les liens entre le cinéma et le temps, entre la pluralité des formes de l'image et un temps anachronique capable de questionner les formes, les histoires, les lectures, les rapports. Si les Histoire(s) du cinéma (1988-97) de Jean-Luc Godard posent la grande question du sens du cinéma, de sa pluralité dans un réseau dense et complexe, Tokyo-Ga (1983) de Wim Wenders questionne les relations entre un cinéma passé et des formes plus actuelles, entre une mémoire du cinéma et la recherche difficile d'un présent de l'image. Chris Marker, avec Sans soleil (1982) et Level Five (1996) croise le cinéma, les images et leurs transformations aux rapports complexes entre passé, présent et futur, dans un contexte où le temps peut se déployer selon les formes de l'image. Dans certains de ses essais, Alexander Kluge assigne une importance stratégique aux images de tout type, mais aussi aux relations entre les images que nous produisons et notre histoire. Tous les parcours analysés font surgir certaines questions théoriques relatives aux pratiques du regard : toute image est le signe d'un agencement complexe entre l'histoire et notre travail à partir de là, selon une pratique plurielle des images